BAUDELAIRE Charles (1821-1867)

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BAUDELAIRE Charles (1821-1867)
Suite de 4 lettres autographes signées à POULET-MALASSIS. Lettre autographe signée à Auguste POULET-MALASSIS, [Paris], 7 décembre 1858, 9 heures du soir. 2 pages in-4 à l'encre avec feuillet d'adresse portant un cachet. «Encore quelques mots : rien de ce que je vous ai dit n'est absurde ; vous ne doutez de rien de ce que je vous ai dit. Tâchez donc de trouver dans votre coeur un nouveau moyen pour me donner le repos que je recherche si ardemment.» «Ai-je besoin de vous dire que vous pouvez tirer sur moi, comme vous aviez l'intention ( je viens de penser à cette niaiserie), et que je vous prie simplement d'être exact ? Comme vous avez l'esprit bizarre, il faut que je vous supplie de ne voir ici ni épigramme ni une câlinerie. Vous avez eu tort de couronner l'explication de vos craintes pat des récriminations contre les indiscrets. Pourquoi voulez-vous que je pore des fautes qui ne sont pas les miennes ? Tout à vous. Répondez-moi 22, rue Beautrellis, et tout de suite. Vous devinez sans doute dans quel état je suis.» Lettre autographe monogrammée à Auguste POULET-MALASSIS, [Honfleur], 13 juin 1859. 4 pages in-16. «Vous avez bien tort de ne jamais m'écrire ; car, ici, je n'entends pas une parole humaine, - Et le livre autrichien ? Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et mon Gautier ? - Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et haschich, et peu de temps après les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles Fleurs. Enfin j'ai fait une nouvelle basée sur l'hypothèse ; découverte d'une conspiration par un oisif, qui la suit jusqu'à la veille de l'explosion, et qui alors tire à pile ou face pour savoir s'il la déclarera à la police.» Lettre autographe signée à Auguste POULET-MALASSIS, [Paris], 29 fév[rier] 1860. 2 pages in-8 à l'encre + feuillet d'adresse (déchirure) «Mon cher, votre lettre de ce matin m'a causé une vive irritation. On perd des feuillets ; je supplie pour qu'on les cherche. Pas de réponse. Je les recommence. Je supplie pour qu'on me dise si le raccord est juste : pas de réponse. Et toujours (autrefois) des tirages avant que les épreuves (renvoyées le jour même) soient arrivées à l'imprimerie ! C'est à avoir envie de faire le mouchard et de supplier le gouvernement notre père de supprimer ces gens-là !» «Ainsi nous commençons Les Paradis avec le commencement de mars. Sérieusement et de bonne foi, pouvons-nous composer cela en un mois ? Et Les Fleurs, en un mois ? Si à la fin de mars, je n'ai pas fait les trois dernières pièces restées à Honfleur et la préface, je les sacrifie. J'ai maintenant vingt-six pièces inédites, en comprenant les cinq derniers sonnets que je vous ai envoyés. Vous m'appelez Philis, pour me faire comprendre que vous désespérez à force d'espérer. J'irai flâner chez le monstre, et je pousserai mes plaintes.». Lettre autographe signée à Auguste POULET-MALASSIS, [Paris, 3 mai 1860]. 1 page in-8 à l'encre, adresse au verso. (Déchirure) «Il m'a pris une envie de relire encore, et bien m'en a pris, j'ai enlevé un contresens. M'avez-vous attendu ? Or maintenant, je ne blague pas. Une terreur me prend relativement à la note pharmaceutique de la fin. Réfléchissez-y bien. Il suffit de la malveillance d'un méchant bougre, dans quelque sale journal, pour nous créer un embarras. Je pense à la tireuse de cartes qui m'avait prédit que j'allais rencontrer une fille très grande, très mince, très brune, âgée de... Or je l'ai rencontrée.» Lettres publiées dans la Pléiade.
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