LACORDAIRE Henri-Dominique (1802-1861) prédicateur et pédago - Lot 992

Lot 992
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LACORDAIRE Henri-Dominique (1802-1861) prédicateur et pédago - Lot 992
LACORDAIRE Henri-Dominique (1802-1861) prédicateur et pédagogue [AF 1860, 18e f]. L.A.S. « Fr. Henri-Dominique Lacordaire, des Fr. Prêch. », Sorèze 23 février 1861, à Numa BOUDET, à Castelsagrat (Tarn et Garonne) ; 2 pages in-4 à en-tête École de Sorèze, adresse. Belle lettre sur son discours de réception à l’Académie française, et la démocratie en Amérique. [Lacordaire avait été élu le 2 février 1860 au fauteuil d’Alexis de TOCQUEVILLE ; il fut reçu le 24 janvier 1861 par Guizot.] « Dans mon discours de réception à l’académie française, dont vous voulez bien me féliciter, je n’ai point entendu donner la démocratie américaine comme le type et l’idéal des sociétés humaines, mais faire ressortir par une comparaison sensible les différences si graves entre l’esprit qui a fondé les États-unis d’Amérique et l’esprit qui anime depuis 1789 la plus grande partie des libéraux et des démocrates d’Europe. Encore même que les États-unis dussent subsister longtemps, il ne s’ensuivrait pas qu’ils fussent le modèle invariable et universel de toutes les sociétés libres. Là comme ailleurs la variété est une loi du monde, et rien assurément ne se ressemblait moins que l’Angleterre et la France de 1814 à 1848, quoique toutes deux fussent dotées d’institutions monarchiques parlementaires. C’est l’Esprit qui est la grande affaire dans cette question ; c’est l’esprit anti-religieux, absolument égalitaire, amoureux de la centralisation civile, qui a dévoyé la grande révolution de 1789 et l’a empêchée toujours de produire les fruits qu’on devait en attendre. Tant que cet esprit subsistera, le libéralisme sera vaincu par une démocratie oppressive ou par une autocratie sans frein, et c’est pourquoi l’union de la liberté et du christianisme est le seul salut possible de l’avenir. Le christianisme seul peut donner à la liberté sa véritable nature, et la liberté seule peut donner au christianisme les moyens d’influence qui lui sont essentiels. M. de TOCQUEVILLE l’avait
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