MAUROIS André (1885-1967) [AF 1938, 26e f]. MANUSCRIT... - Lot 1032 - Ader

Lot 1032
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MAUROIS André (1885-1967) [AF 1938, 26e f]. MANUSCRIT... - Lot 1032 - Ader
MAUROIS André (1885-1967) [AF 1938, 26e f]. MANUSCRIT autographe signé « André Maurois », Saint-Ex, [1944] ; 1 page et demie in-4 sur 2 feuillets lignés perforés, nombreuses ratures et corrections. Bel hommage à son ami SAINT-EXUPÉRY lors de sa disparition. Il raconte son dernier dîner entre amis avec Saint-Ex, en Algérie, au bord de la Méditerranée : « il avait été très gai, avec des alternances d’enfantillage et de génie, faisant un tour de cartes, chantant une chanson, puis décrivant, en technicien du langage de la machine, un nouvel avion américain. Tous l’avaient écouté avec un mélange […] d’émotion et d’affection. Quiconque le rencontrait l’aimait ». Il peint ensuite un admirable portrait de son ami : « Il y avait, dans la lourdeur des traits, un solide bon sens très français, et dans la lumière des yeux une poésie rayonnante. Le soir il était heureux parce qu’il venait d’obtenir, malgré son âge, d’être autorisé à voler encore. J’étais bien loin de penser que je ne le reverrais plus. […] J’aimais cette vigueur, cette sagesse, cette fantaisie. J’avais confiance. Tous avaient confiance. C’était trop beau pour durer »… Maurois donne le témoignage d’un homme qui était en escadrille en Corse et en Italie avec lui, et qui raconte le récit de sa disparition en mer, l’attente terrible de ses camarades : « C’était comme un roman de Saint-Ex parce que le grand sentiment était présent, sans emphase aucune, parce que Saint-Ex, par une naturelle destinée, était devenu l’un de ses propres héros »… On se prend à espérer de le voir réapparaitre : « La France a si grand besoin de vous, Saint-Ex, vous n’allez pas nous lâcher au moment où l’on arrive au but. [..] ce sont des hommes comme vous […] qui peuvent faire l’union des Français. Vous n’allez pas nous lâcher, Saint-Ex. Et d’ailleurs comment serait-ce possible ? nous avons vos livres, vos lettres, votre souvenir […] nous entendons cette voix qui, d’un ton fraternel, et si simple, nous dictait, et nous dictera,
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