VOLTAIRE (1694-1778) - Lot 259

Lot 259
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VOLTAIRE (1694-1778) - Lot 259
VOLTAIRE (1694-1778) L.S. «Volt», aux Délices 16 août 1760, au comte de TRESSAN; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE; 2 pages in-4 (un coin déchiré sans perte de texte). Amusante lettre sur ses adversaires Lefranc de Pompignan, Fréron et Palissot. Il recommande au «cher gouverneur» deux Genevois, MM. Turretin et Rilliet, en jurant «que je n'envie nullement ni Pompignan, ni même Fréron, je ne voudrais être à la place que de ceux qui peuvent avoir le bonheur de vous voir et de vous entendre. Il me parait que ce FRÉRON vous a un tant soit peu manqué de respect dans une de ses malsemaines. Il faut pardonner à un homme comme lui enyvré de sa gloire et de la faveur du public. Mon cher PALISSOT est-il toujours favori de Sa M. Polonaise ? Comment trouvez vous la conduite de ce personnage et celle de sa pièce ? Notre cher frère Menou [Joseph de Menoux] m'a envoyé de la part du Roy de Pologne [STANISLAS], l'Incrédulité combatue par le Simple. Essai par un roy; essai auquel il parait que cher frère Menou a mis la dernière main»... Il va envoyer bientôt à Tressan le premier volume de son Histoire de Pierre premier: «Vous scavez que c'est un hommage que je vous dois; je n'oublierai jamais certain petit certificat dont vous m'avez honoré; quoique je sois occupé actuellement à bâtir une église, je me sens encore très mondain; l'envie de vous plaire l'emporte encor sur ma piété; j'espère que Dieu me pardonnera cette faiblesse, et qu'il ne me fera pas la grace cruelle de m'en corriger. Je scais qu'il faut oublier le monde, mais j'ai mis dans mon marché que vous seriez excepté nommément; plaignez moi, monsieur, d'être si loin de vous et de vieillir sans faire ma cour à ce que la France a de plus aimable»... Correspondance (Pléiade), t. V, p. 1069.
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