SAND George (1804-1876). L.A., [Marseille... - Lot 522 - Ader

Lot 522
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Result : 23 400EUR
SAND George (1804-1876). L.A., [Marseille... - Lot 522 - Ader
SAND George (1804-1876). L.A., [Marseille 26 février 1839], à François ROLLINAT fils à Châteauroux ; 7 pages et demie in-8 à son chiffre avec adresse sur la 8e page (un coin réparé, quelques petites fentes). Lettre exceptionnelle, récit détaillé du voyage et du séjour à Majorque avec Chopin. Elle vient de rentrer en France « après le plus malheureux essai de voyage qui se puisse imaginer. Après mille peines et de grandes dépenses, nous étions parvenus à nous établir à Mayorque, pays magnifique, mais inhospitalier par excellence. Au bout d’un mois mon pauvre Chopin qui depuis Paris allait toujours toussant, tomba plus malade et nous fîmes appeler un médecin, deux médecins, trois médecins, tous plus âne l’un que l’autre et qui allèrent répandre dans toute l’île, la nouvelle que le malade était poitrinaire au dernier degré. Sur ce, grande épouvante, la phtysie est rare dans ces climats et passe pour contagieuse. […] Nous fûmes regardés comme pestiférés, de plus comme payens car nous n’allions pas à la messe. Le propriétaire de la petite maison que nous avions louée, nous mit brutalement à la porte […] Il fallut être chassés, injuriés, et payer. Ne sachant que devenir, car Chopin n’était pas transportable en France, […] nous nous installâmes dans la chartreuse de Valldemosa, nom poëtique, demeure poëtique ! nature admirable, grandiose et sauvage, avec la mer aux deux bouts de l’horizon, des pics formidables autour de nous, des aigles faisant la chasse jusque sur les orangers de notre jardin, un chemin de cyprès serpentant du haut de notre montagne jusqu’au fond de la gorge, des torrents couverts de myrtes, des palmiers sous nos pieds, rien de plus magnifique que ce séjour. Mais on a eu raison de poser en principe que là où la nature est belle et généreuse, les hommes sont mauvais et avares ». Elle dit les misères que leur ont fait subir les paysans, qui « nous tenaient à leur discrétion, sous peine de mourir de faim. Nous ne pûmes nous procurer de domestiqu
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