PISSARRO Camille (1830-1903)

Lot 333
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Estimation :
600 - 800 EUR
PISSARRO Camille (1830-1903)
Lettre autographe monogrammée adressée à sa femme Julie S.l.n.d. [circa 1888-1889], 2 pages in-12 à l'encre. (Quelques taches dans les marges). « Lucien te dit que j'ai un appareil sur le sac lacrymal, ce n'est pas douloureux, mais c'est joliment gênant, mais je serais très aise si ce moyen pouvait réussir, cela m'éviterait une opération qui serait encore plus ennuyeuse et qui demanderait un pansement assez long. [...] Lucien t'indique ce que je compte faire pour avoir un peu d'argent, comme toujours, c'est long à aboutir, mais il faudra bien que je trouve à force de chercher. J'ai tous les jours des projets. Quelques Américains sont ici, je vais tâcher de les voir et faire affaire [...]. Embrasse bien les enfants pour moi; la grand-mère est toujours au plus bas, elle s'affaiblit de jour en jour ». De 1888 jusqu'à sa mort en 1903, Camille Pissarro endurera au moins une dizaine d'affections de l'oeil (dacryocystite). Le Dr Parenteau, ophtalmologiste homéopathe, pratiqua à plusieurs reprises des interventions plus ou moins importantes. Comme il l'explique dans cette lettre, Pissarro a tenté de porter un coussinet compressant le sac lacrymal, mais avec plus ou moins de succès. Il devait se laver l'oeil à tout instant et porter un pansement avec un bandeau à cause de l'éblouissement. Toutes ces contraintes le forcèrent à peindre des paysages depuis une fenêtre, notamment à partir de la baie de son atelier ou de la fenêtre d'un hôtel. C'est ce qui l'amena à réaliser des vues urbaines à partir de 1892, année où il s'installa à nouveau à Paris pour pouvoir consulter à tout moment son ophtalmologiste. Il emménagea dans six différents appartements afin de multiplier les points de vue, et se mit à peindre depuis les étages élevés des immeubles, en vue plongeante.
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