DUMAS FILS ALEXANDRE (1824-1895) ÉCRIVAIN

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DUMAS FILS ALEXANDRE (1824-1895) ÉCRIVAIN
9 L.A.S., [Paris et Puys 1878-1889], au comte Joseph PRIMOLI ; 43 pages in-8, 3 enveloppes. Intéressante correspondance. [19 janvier 1878]. Condoléances, avec réflexions sur la mort : «C'est la première fois qu'elle se montre à vous ; elle recommencera. Ce sont des chagrins, ce n'est pas un mal. C'est en voyant mourir les autres que nous nous faisons à l'idée de mourir nous-mêmes»... [Août 1881]. La fausse nouvelle que le père de Primoli était décédé l'a fort inquiété. «Quant au projet de traité que vous m'envoyez, je compte ne plus écrire pour le théâtre, mais il ne faut pas en répondre. Si j'y reviens, ce qui est certain c'est que je ne prendrai aucun engagement avec l'étranger avant la représentation de la pièce à Paris»... [27 août 1883]. Il réclame des nouvelles de sa mère [la princesse Charlotte Bonaparte, comtesse Primoli], qui souffre d'une maladie nerveuse, ironisant sur le «Dieu de justice et d'amour» qui l'a faite ainsi... Ayant déploré le séisme d'Ischia, il évoque les heureux, ou ceux «qui souffrent le moins», le prêtre étant «un égoïste supérieur»... [12 août 1884]. «Je suis allé tout de suite pour m'inscrire chez la Princesse Mathilde que je vais retourner voir aujourd'hui»... Il résume sa réponse à De Filippi, concernant un droit exclusif de représentation en Italie : il voulait donner ce droit à la DUSE, non la vendre à Mme Tessero, et d'ailleurs il ne veut plus traiter d'avance avec les directeurs italiens, «dans la crainte de leur faire faire de trop mauvaises spéculations»... [26 juillet 1885]. Il viendra à Paris seulement le temps du concours du Conservatoire. «J'aurais été cependant bien enchanté d'entendre Denise avec vous [...]. Je suis bien content d'apprendre que la Princesse viendra et surtout que vous viendrez peut-être passer quelque tems avec elle»... [22 janvier 1888]. Il a su par une dépêche de la Duse le grand succès de Francillon mais n'a pas répondu, étant tout à Édouard de BEAUMONT dans sa dernière maladie : «J'enterre beaucoup de mes contemporains [...]. Plus je vois mourir, moins je redoute la mort. Il m'arrive même souvent de l'envier quand je vois ce grand calme, cette grande indifférence, cette grande sérénité du mort. Ce qui est très curieux c'est qu'elle ne m'inspire aucune espérance, aucune crainte de l'au-delà»... Beaumont fut l'un des derniers originaux naturels, et avait un amour sincère «de la solitude, du travail et de la simplicité, à côté de ses épées dont on lui offrait une fortune et qu'il voulait absolument laisser au musée de Cluny, du moins les plus belles, ce qu'il a fait, grâce aux cent mille francs que lui ont procurés un labeur quotidien, une économie d'ascète et qu'il laisse en les faisant passer par mes mains à celle qui l'a entouré de soins durant ses dernières années»... [Mars ? 1889]. Remarques à mots couverts sur le drame chez la Princesse MATHILDE : la liaison de sa dame d'honneur Marie ABBATUCCI, avec son amant Claudius POPELIN. «Avec mes idées absolues sur ces choses, j'ai conseillé des solutions radicales qui ne sont pas acceptées et auxquelles le tems et la logique contraindront les intéressées. Pour le moment, beaucoup de récriminations de part et d'autre, beaucoup de larmes, d'insomnies, de découragemens, de désespoir chez la personne que nous aimons, vous et moi. L'autre est venue. On s'est vu ; on ne s'est pas complètement expliqué. La troisième personne est congédiée par la rue de Berri [Mathilde] ; mais la rue de Berri aimerait mieux que ce fût par la rue de Téhéran [Popelin]. Tout cela est fort triste, bien que la galerie s'en amuse»... Marly le roi : s'il n'est pas venu chez Dumas à Puits, «c'est que vous n'avez pas voulu y venir, puis que vous êtes allé en Angleterre et qu'ordinairement vous faisiez ce voyage par Dieppe». Puis il est allé à Venise, et Dumas apprend maintenant qu'il est revenu à Rome : «malgré vos infidélités, je vous aime toujours. Cela date de trop longtems»... Quant au manuscrit de MUSSET qu'il lui avait cédé, Dumas est prêt à le reprendre, «puisqu'il ne vous plaît plus», mais ne se rappelle plus le prix... Etc. On joint 2 L.A.S. à divers, dont une belle lettre de conseils après lecture de la pièce d'un ami ; et une L.A.S. de sa sœur Marie.
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