LOUYS Pierre (1870-1925)

Lot 424
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LOUYS Pierre (1870-1925)
Ensemble de 8 lettres autographes signées «P» dont une non signée, datées et non datées [Arcachon] 14 août - Villa Velléda 4 septembre [1911] ; 20 pages petit in-8 (180 x 135 mm) et 5 pages in-12 (156 x 112 mm), les 8 lettres à l'encre violette sur papier vélin fi ligrané Ducal Crown dont une lettre ne semble pas complète (découpé par le milieu) ; lettres numérotées «4» à «7», puis «10», «11» et «14», 4 coupures de presse sont jointes dont 2 collées sur la lettre n°10 soulignées au crayon rouge ; une enveloppe à l'adresse de Georges Louis comme ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg (timbres, marques postales, cachets postaux russes) sur la situation internationale extrêmement tendue, ce qui ne semble pas déplaire à Pierre Louÿs. Dans ces lettres, il est également question de sa famille, de Marie de Régnier, du code employé par les deux frères, ou encore de guides touristiques : «Le premier libraire d'Arcachon est un vieux bonhomme assisté de sa vieille femme. Je lui ai demandé le Guide Joanne «De la Loire aux Pyrénées». C'est le volume Joanne où se trouve Arcachon. Il m'a déclaré - qu'il ne l'avait pas - qu'il ne l'avait jamais eu - que sa clientèle ne le demandait pas...etç, etç. [...] il y avait un étui en percaline contenant le Guide Joanne d'Egypte en 3 volumes. J'ai eu le fou rire en me rappelant les sosies des libraires d'Arcachon : les vieux libraires français du Caire, entre l'Esbékien et la rue du Cercle. Ceux-là n'ont jamais eu le Guide d'Egypte, mais ils avaient sûrement «De la Loire aux Pyrénées»». Louÿs déploie une féroce ironie à l'égard des Allemands : «Ils font ce qu'on fait dans les bouges. Ils tirent à demi le poignard de la gaine et disent. «Combien payez-vous ?» C'est bas. - Voilà une phrase faite pour recevoir les deux réponses de Cambronne, le mot et le coup de fusil. On ne peut pas discuter sur ces termes-là. [...]». Lundi 21 août [1911] : «[...] La presse allemande (parmi toutes ces duplicités) écrit sincèrement et de tout coeur, avec un regret profond, une déception véritable : «Il faut nous y résigner : les Français ne nous aimeront jamais. [...]» Mardi 22 août [1911]. Louÿs craint trop d'indulgence vis-à-vis de l'Allemagne et préfèrerait un échange de territoires plutôt qu'une rectifi cation de frontières. Il souligne que la France est désormais en possession d'une force off ensive navale importante, et s'interroge sur l'avenir des relations anglo-françaises et sur l'attitude de l'ambassadeur de France à Berlin.
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