VERLAINE PAUL (1844-1896)

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VERLAINE PAUL (1844-1896)
Exceptionnelle lettre autographe signée à Léon DESCHAMPS à propos de la mort de Charles BAUDELAIRE. Paris, le 19 octobre 1890, une page in-8 à l'encre noire d'une écriture serrée avec ratures et corrections minimes, déchirures sur le bord droit supérieur. Précieuse et très émouvante lettre publiée en forme de «Tribune libre» dans La Plume du 15 novembre 1890 sous le titre L'Enterrement de Baudelaire. Cette lettre fut reprise dans les OEuvres posthumes de Verlaine, publiées par Messein et fi gure dans ses OEuvres en prose complètes, Bibliothèque de La Pléiade, pp. 732-733. Verlaine, alors âgé de vingt-trois ans, avait en eff et suivi le cortège funèbre de Baudelaire le 2 septembre 1867. Il nota ses premiers souvenirs le 7 septembre suivant dans La France artistique. L'admiration de Verlaine pour Baudelaire était immense. Il fut le véritable initiateur de la première génération poétique issue de l'auteur des Fleurs du Mal, qui eut avec Rimbaud et Mallarmé, ses plus grands successeurs. «Mon cher Deschamps, En lisant dans votre dernier numéro le si élégant article de Cladel, je me suis remémoré une visite à la tombe de Baudelaire que je fis il y a cinq ans en compagnie de Charles Morice. (...) nous pûmes bientôt mélancholier et ratiociner devant la stèle mesquine sous quoi dort tant de gloire littéraire - et par surcroît, si l'on veut, militaire... et diplomatique !! Bien des années auparavant, j'avais accompagné, moi tout jeune et tout rêveur, le cercueil de Baudelaire, depuis la maison de santé jusqu'à la nécropole, en passant par la toute petite église où fut dit un tout petit service d'après-midi. L'éditeur Lemerre et moi marchions les premiers derrière le corbillard que suivaient, parmi bien peu de gens, Louis Veuillot, Arsène Houssaye, Charles Asselineau et Théodore de Banville. Ces deux derniers prononcèrent quelques paroles d'adieu. Au moment où on descendait le cercueil dans le caveau, le ciel, qui avait menacé toute la journée, tonna, et une pluie diluvienne s'ensuivit. On remarqua beaucoup l'absence à ces tristes obsèques de Théophile Gautier, que le Maître avait tant aimé, et de M. Leconte de Lisle qui faisait profession d'être son ami, en dépit des relations, un peu ironiques de la part de Baudelaire, qui avaient existé entre le défunt et le barde créole. (...)» Léon Deschamps fut le directeur de la revue «La Plume».
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