GIRODET-TRIOSON Anne-Louis (1767-1824).

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GIRODET-TRIOSON Anne-Louis (1767-1824).
7 L.A. dont 4 L.A.S. «Girodet-Trioson» ou «G.T.» (minutes ou copies), Paris 1813-1814; 10 pages et demie in-fol. ou in-4 (une sur un faire-part de décès à lui adressé, et une au dos d'un feuillet d'adresse à son nom). Réclamations, suppliques et recommandations, notamment sur la commande qu'il avait reçue de portraits de Napoléon. 28 novembre 1813, [à François-Nicolas MOLLIEN, ministre du Trésor public]. Chargé par le ministre de la Justice en janvier 1812 de l'exécution de 36 portraits de S.M. «en pied, et en grand costume» pour les Cours impériales, Girodet-Trioson a dû faire des avances considérables pour les fournitures et les collaborateurs, et n'a reçu que 40 000 francs sur les 160 000 promis. Un nouvel acompte de 50 000 francs, payable en 5 fois, fut promis par le ministre, mais le peintre n'en a rien reçu... Cependant la régie des Domaines «poursuit avec rigueur» le recouvrement de sa dette pour l'achat du terrain sur lequel fut construit son atelier dans le seul but «d'y acquerir quelques nouveaux titres à l'estime publique et à la protection bienveillante de S.M.»... 17 décembre 1813, à Stanislas de GIRARDIN, préfet du département [de la Seine-Inférieure]. Son élève M. LE SAGE, natif de Rouen, est «appellé à rejoindre l'armée», alors qu'il aide Girodet dans l'exécution d'une commande ministérielle de portraits de l'Empereur, et s'occupe exclusivement de celui destiné à la cour de Rouen. «S'il vous était possible [...] d'accorder une prolongation de six mois à Mr Le Sage j'aurais la certitude de voir finir ces travaux pressez et ce jeune et intéressant artiste en profiterait pour faire encore de nouveaux progrès. [...] Mr Denon directeur du Musée partage l'estime et l'interet que m'inspire les talens et la personne de Mr le Sage»... 15 janvier 1814, au Grand Juge Mathieu MOLÉ, lui rappelant les circons­tances de la commande de portraits de Napoléon par son prédécesseur, le duc de Massa. À ce jour il n'a reçu que 50 000 francs, et il prie le Grand Juge de lui en ordonnancer autant: la somme «ne me remplirait pas encore des honoraires et des frais proportionnels aux 26 portraits que j'ai déjà terminés. 8 autres sont ébauchés et ne seraient terminés que d'après votre autorisation»... 20 mai 1814, [au chancelier Charles-Henri DAMBRAY, ministre de la Justice]. Girodet expose ses titres d'ancien pensionnaire de Louis XVI à l'Académie de France à Rome, et fait l'historique de la commande de 36 portraits de l'Empereur, acceptée pour «combler les depenses d'un attelier dont la bâtisse m'était devenuë indispensable», et qui est cause de sa ruine: «le gouvernement qui vient de s'ecrouler» lui doit encore quelque 90 000 francs pour 28 portraits achevés avant sa chute. Il souhaiterait maintenant «retracer l'image la plus chère aux français» pour les cours royales; «j'ai toujours été inviolablement attaché à la sainte cause de nos souverains légitimes»... 30 juillet 1814, à S.A.R. Monsieur, frère du Roi, lieutenant-général du Royaume [le comte d'Artois, futur CHARLES X]. Son père adoptif, Benoît-François Trioson, sollicite la grâce d'être attaché comme médecin à la personne du prince, et au Corps des Suisses et Grisons, et lui-même, ayant rappelé ses titres et ses succès, supplie S.A.R., «puisqu'elle est dans l'intention de se former une seconde maison de vouloir bien l'y comprendre en lui accordant le titre honorable de son premier peintre, place occupée precedemment par feu Mr Doyen, membre professeur de l'ancienne Academie Royale de peinture, mort depuis quelques années a St Petersbourg»... 3 septembre 1814, au Chancelier DAMBRAY. L'ancien gouvernement lui doit encore 58 000 francs: «j'ai reçu du ministre de la Justice 2 ordonnances mon­tant ensemble à la somme de 30 mille francs dont je n'ai point touché le montant»; débiteur de ses collaborateurs, «je ne puis les acquitter que si Votre Excellence daigne me renouvéller ces ordonnances [...]. Les 27 portraits terminés sont à sa disposition»... [1814, à Mgr Étienne-Hubert de CAMBACÉRÈS, cardinal-archevêque de Rouen]. Recommandation de M. POISSON, auteur d'un Christ au tombeau «qui annonce les plus heureux et les plus rares talents»: «il s'est inspiré des chefs d'oeuvre des grands peintres d'Italie qui ne le désavoueraient pas pour élève et dont il deviendra un jour l'emule si la force des circonstances ne l'arrache point à sa profession cherie la seule dans laquelle il puisse réüssir et servir glorieusement son souverain et sa patrie»... Que Son Éminence daigne agréer l'hommage du tableau offert au «chef de la religion dans sa ville natale»...
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