KUBIN Alfred (1877-1959).

Lot 124
Aller au lot
Estimation :
6000 - 8000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 11 700EUR
KUBIN Alfred (1877-1959).
57 L.A.S. «Alfred», «Kubin» ou «Ali» (une incomplète), dont 2 avec DESSINS, 1924-1954, à Reinhold («Peter») et Hanne KOEPPEL; 78 pages formats divers, la plupart (46) sur cartes postales, quelques-unes à son en-tête ou cachet, nombreuses adresses et quelques enveloppes; en allemand. Correspondance amicale du graveur, dessinateur, peintre et écrivain autrichien avec le peintre allemand et son épouse. Le peintre allemand Reinhald KOEPPEL (1887-1950) habitait le village de montagne de Waldhäuser dans la forêt bavaroise; il y reçut de nombreux amis artistes, notamment, dès 1922, Alfred Kubin, début d'une longue et fraternelle amitié. Ces 57 lettres inédites (sauf une) complètent la correspondance publiée de Kubin à ses amis: Die wilde Rast. Alfred Kubin in Waldhäuser. Briefe an Reinhold und Hanne Koeppel (München, Nymphenburger, 1972). Les lettres sont écrites de Wernstein, Waldhäuser, Falkenstein, Winter­berg, Horni Vltavice ober Moldau (Tchécoslovaquie), Passau, Neuhaus, Bad Ischl, Zwickledt, etc. Kubin y évoque son travail, ses voyages et déplacements, ses expositions, ses projets futurs, ses rentrées d'argent et ses difficultés financières, notamment pendant la guerre, avec des allusions voilées à la situation politique, la santé de sa femme Hedwig, les ennuis du vieillissement, etc.. Nous n'en donnerons que de brefs extraits. Une des premières cartes, datée de Waldhäuser 5 juin 1926, porte en tête un dessin à la plume, représentant, à la queue leu leu, le couple Kubin et le couple Koeppel se promenant, avec un chien, dans une forêt de sapins. Kubin y évoque avec nostalgie la fin des beaux jours de Wald­häuser («die schönen Tage von Waldhäuser gehen für uns unerbittlich ihrem Ende entgegen»). De sa maison de Zwickledt, le 10 janvier 1939, Kubin salue la nouvelle année, qui d'après les prédictions du journal, devrait être meilleure que la précédente, malgré le capitaine voleur Staline: «1938 ist ein ungele­gtes Ei, aber heute lasen wir in der Zeitung die Voraussagungen: danach soll's ein weit besseres [...] werden als das vergangene. In Ostasien wie bei samtlichen Angelsachsen gibt's Prestigeverluste, Deutschland kriegt eine Kolonie, der Papst stirbt. - Die letzten 2 Jahre hatte es der Prophet wie man hier sagt, “deraten” zu unserm Staunen [...] Richtig: auch dem Räuberhauptmann Stalin, heißt es, geht's 1938 an den Kragen»... Il plaisante sur le titre de professeur honoris causa qu'on lui a acordé... Il travaille plus lentement et difficilement: «Ich bin rasch erschöpft und gebrauche Kola, Lezithin, Cognak etc. und hoffe, daß der Winter vergeht - ob uns dann die schönen Grenzwälder wieder erbluhen!?»... Il insère ironiquement une coupure de presse («die letzte Culturblüte» sur l'art pour le Peuple, et traitant Rembrandt de peintre de ghetto), et il s'interroge sur son art: «Die Prager Sezession brachte wiederum 4 Originalverkäufe: nun soll Italien, Paris, London, Amerika dran kommen - aber ohne Treuhänder und Protektoren mache ich da nichts, sonst fällt man Schwindlern in die Hände. Ich habe aber überall noch solche Personen, nur ist meine Kunst, die Mittun verlangt und eben eine wirklich deutsche ist, zu spröde oft für die andern Völker»... De Zwickledt le 6 mars 1943, il parle des épreuves de ses dessins pour la revue Simplicissimus, les illustrations qu'il vient de terminer pour Münchhausen, des éditeurs qui ne peuvent tenir leurs promesses: «so sind die Verlage allgemeinst zu hohlen Versprechern geworden, durch­kreuzt von der “Wehrmacht” (unseligen Angedenkenshoffentlich bald !) können sie ihre Zusagen (Papier, Druck, Binderei, Erscheinungstermin u.s.w.) eigentlich nie einhalten - über die Hangdinge wollen wir uns nur seelisch unterhalten, nicht brieflich»... Etc. Une lettre du jeudi saint 1950, écrite à l'encre turquoise, est surmontée d'une grande aquarelle d'un lapin pondant un oeuf de Pâques
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue