SIGNAC PAUL (1863-1935).

Lot 236
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Estimation :
1500 - 2000 EUR
SIGNAC PAUL (1863-1935).
L.A.S. «P. Signac», [fin 1899, à Théo VAN RYSSELBERGHE]; 1 page et demie in-4 (petites fentes réparées). Beau témoignage de l'amitié qui unissait Paul Signac à la famille du peintre Théo Van Rysselberghe, et de sa passion des voitures automobiles. Embrassades «fin de siècle» et amitiés pour le «vieux frère» et sa famille... «et aïn donc et tra la la»; et il envoie à «Dabeth» un timbre rare... «C'est fait: je suis allé à Marseille acheter 1800 fr une Bollée, d'excellente occasion (valeur 3400), en très bon état. Elle vient de couvrir fort gaillar­dement - 30 à l'heure - les 140 kil. Marseille Tropez - et depuis couché sur le dos je la palpe, et la soigne. Je suis déjà très fort... en théorie. - Pourvu que la pratique ne me foute pas dans un fossé. Malheureu­sement, depuis deux jours il pleut comme il pleut dans le Midi et les routes sont impraticables. J'ai bien réfléchi - tout un mois - avant de me décider. En somme, seuls ont fait leurs preuves sur routes: le tricycle de Dion - ou quadri d° (impraticable à cause de la selle) - la robuste Bollée - et les dispendieux Panhard. - Le reste, c'est gentil, mais ça ne marche guère ! Toutes ces voiturettes sont plus ou moins des moteurs de Dion encombrés et alourdis de carrosserie»... Il évoque enfin leurs «propos esthétiques», et l'avis d'Angrand: «Il me semble cependant qu'il y a des principes essentiels de beauté. - Sans cela auraient raison tous ces peintres qui, à la moindre critique, croient vous clouer avec le classique “J'vois comme ça, mon cher”»...
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