GOUNOD Charles. - Lot 305

Lot 305
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GOUNOD Charles. - Lot 305
GOUNOD Charles. 61 L.A.S. « Ch. Gounod », Saint-Cloud, Morainville, Nieuport 1885-1893, à Madame Jules SIMON (et son mari) ; 109 pages in-8 ou in-12. Belle correspondance amicale. Gounod s'est lié avec l'académicien, historien et ministre Jules SIMON (1814-1896), et sa femme Émilie née Boissonnet (1826-1900), collaboratrice de son mari et femme de lettres. À la fin de sa vie, il effectuera presque chaque année un séjour chez eux¸ dans leur villa de Villers-sur-Mer. Le premier séjour a lieu du 27 août au 2 septembre 1885 et Gounod demande comment arriver à Villers pour aller ensuite à Trouville ou Morainville. Il espère les voir à l'automne à l'Opéra : « L'amitié et la musique, ensemble et en même temps, c'est là un petit coin de cette béatitude qui consistera dans la “simultanéïté de toutes les joies” » ; mais Paris est « la Babylone (ou Babel) des intelligences et des volontés ». 1886. Il sera début août chez les Beaucourt à Morainville et ne viendra à Villers qu'à la fin du mois ; mais la mort de son neveu Henri Pigache le fait renoncer à ses projets. 1887. Il a oublié une cravate de soie rouge à Villers et est débordé par sa correspondance : « J'en suis toujours à repêcher le musicien dans le fleuve des obligations quotidiennes. Si encore il ne s'agissait que de le repêcher ! Mais il faut le désasphyxier, comme les noyés ». « La messe du 22 9bre à St Eustache sera exécutée au bénéfice de la Caisse des Secours et pensions de l'Association des Artistes Musiciens fondée par le baron Taylor » [Messe à la mémoire de Jeanne d'Arc créée le 24 juillet à Reims]. Le 9 octobre, il annonce la naissance du fils de sa fille Jeanne. 1888. Il arrive à Villers début août et reçoit à Morainville le parapluie qu'il y avait oublié ; en septembre il vient passer une journée à Villers et y apporte sa Valse ; il pense « à la journée de fatigue que notre cher Jules est en train de passer ! espérons qu'il n'en sortira pas trop éprouvé » ; il a repris son « bâton de chef d'orchestre que je dois tenir pendant les 3 premières représentations » [Roméo et Juliette, créé le 29 novembre à l'Opéra] : il est fourbu : « C'est un bel art que la musique ! mais quel métier ! »... Il doit faire répéter la Patti. Fatigué, il va éliminer le tabac. 1889. Mme Simon se plaint de son silence : « Paris est impossible : on y connaît tout le monde, et on ne trouve moyen d'y voir personne, on vit en lambeaux ». Le 19 juin, il réfute le bruit selon lequel il aurait fait une recommandation pour Palicot : « je ne veux pas qu'on batte la grosse caisse avec mon nom ». Il se sent très fatigué lors de cet été et doit se soigner ; il assistera cependant aux obsèques de Mme Érard en octobre. 1890. 25 juillet : « J'ai vieilli de bien plus de deux ans, depuis lors, et ce sont maintenant les mois qui jouent le rôle des années ». On lui déconseille l'air de la mer ; il a besoin de repos et de silence : « notre société moderne meurt de cela : l'agitation à la place de l'activité. Voilà le vrai ; la fièvre a remplacé la vie ». 25 septembre, curieuse lettre : il a transmis « votre lettre à Mozart. Il a l'oreille est si merveilleuse qu'il la connaissait avant moi ; il vous avait entendu l'écrire ; je crois qu'il est le seul de cette force là. Le fait est qu'il en sait maintenant plus long que nous sur les propriétés du corps astral (ou sidéral, comme vous voudrez l'appeler)... Il n'ira plus séjourner l'été à Villers et les lettres de 1891 à 1893 deviennent des bulletins de santé : fatigue, bronchite, rhumes, troubles de la vue (une est dictée à sa fille Jeanne), ou des mots de nouvel an... On joint 2 l.a.s. d'Alice Gounod à Mme Simon ; et 2 l.a.s. à Gounod par Jules et Émilie Simon.
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