Théodore GÉRICAULT (Rouen, 1791 - 1824, Paris)

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Théodore GÉRICAULT (Rouen, 1791 - 1824, Paris)
Deux lions tirant un char d'après Pierre-Paul Rubens Huile sur toile 45,8 x 55,2 cm PROVENANCE Porte au dos, le cachet de cire rouge de la collection Pierre Dubaut ; peut-être, selon Philippe Grunchec et Germain Bazin : Catalogue des tableaux anciens & modernes par ou attribués à Bastien-Lepage, [...], Géricault, [...], aquarelles et gouaches, dessins [...] ayant composé la collection de Monsieur F. Funck-Brentano, Henri Baudoin, commissaire- priseur, Marignane, expert, Paris, Hôtel Drouot, salle n° 1, 29 avril 1921, n° 179 : « Géricault. Copie d'après Rubens des lions de la Vie de Henri IV, au Louvre./ Peinture./ Toile. Haut., 50 cent. ; larg., 61 cent ». ; Collection Pierre-Olivier Dubaut (1886 - 1968), sans doute dès 1937 ; puis par descendance collection Maxime Dubaut (1920 - 1991). BIBLIOGRAPHIE Philippe GRUNCHEC, « L'inventaire posthume de Théodore Géricault (1791 - 1824) », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, année 1976, 1978, p.415 note 44 : Géricault, Deux lions, d'après Rubens, ancienne collection de Pierre Dubaut Philippe GRUNCHEC, Tout l'oeuvre peint de Géricault, Paris, Flammarion, 1978, p.88, n° 18, repr :« Géricault, Deux lions, d'après Rubens, 1808 - 1812, huile sur toile, 45 x 55 cm, Paris, collection particulière » Germain BAZIN, Théodore Géricault. Étude critique, documents et catalogue raisonné, t. II, in L'oeuvre, période de formation, Paris, Bibliothèque des arts, 1987, p.434, n° 320, repr : « Auteur inconnu, Deux lions, d'après Rubens, huile sur toile, 45 x 55 cm, Paris, collection particulière ». Philippe GRUNCHEC, Tout l'oeuvre peint de Géricault, Paris, Flammarion, 1991 [édition de 1978, revue et augmentée], p.88, n° 18, repr : « Géricault, Deux lions, d'après Rubens, 1808 - 1812, huile sur toile, 45 x 55 cm, Paris, collection particulière. Germain Bazin, qui admet n'avoir pas vu le tableau, préfère réserver son avis ». EXPOSITIONS Künstlerkopien, Bâle, Kunsthalle, 18 septembre - 17 octobre 1937, n° 78 : « Géricault, Kopie nach Rubens. Aus der Geschichte der Maria von Medici/. Detail aus der Vermählung Heinrichs IV mit Maria von Medici (Louvre)./ Verkäuflich ». EXAMENS SCIENTIFIQUES Tableau examiné par Lumière Technology en juin 2009. Examen photographique multispectral à 240 millions de pixels : Couleurs D65, Lumière rasante ; Reflectographie Ultraviolet ; Reflectographie Fausses couleurs ; Reflectographie Fausses couleurs inversées ; Reflectographie Infrarouge 900nm & 1000nm, Emissio Infra Rouge, Radiographie au Rayons X. Cette oeuvre sera incluse dans le Catalogue raisonné des tableaux de Théodore Géricault, actuellement en préparation par Bruno Chenique. Théodore Géricault fut tout au long de sa vie un copiste infatigable. Peu avant son décès prématuré à l'âge de 32 ans, en pleine possession de ses moyens, il copiait encore des lithographies de Charlet répondant « à ceux qui s'en étonnaient, qu'il fallait faire son profit du bien partout où on le rencontrait »1. Entré dans l'atelier de Carle Vernet en 1808, alors qu'il n'a pas encore ses 17 ans, Géricault obtiendra une carte de lecteur au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Impériale le 20 février 1810. Pour ces formalités d'inscription, il semble avoir présenté sa « Carte du Musée » ce qui doit correspondre, selon Bazin, « à une carte de copiste au Musée Napoléon »2. La possession d'une telle carte de copiste est attestée par une savoureuse lettre de Vivant Denon à Guérin en date du 23 mai 18123. À cette époque, Géricault est devenu l'élève de Pierre Guérin (1774 - 1833), grand Prix de Rome, peintre officiel, qui forme alors de nombreux élèves. En mai 1812, Géricault est déjà un jeune et brillant artiste qui, cinq mois plus tard, le 1er novembre 1812, présentera au Salon son tout premier chef-d'oeuvre, le célèbre Portrait équestre de M. D.*** [Dieudonné], plus connu sous le nom d'Officier de chasseurs de la garde impériale chargeant (musée du Louvre), pour lequel il obtiendra, sur proposition de Vivant Denon, une médaille d'or d'une valeur de 500 francs pour son « portrait équestre d'un officier de la garde impériale », à l'exécution « pleine d'enthousiasme » qui « donne les plus grandes espérances »4. Fasciné par la peinture et la texture des oeuvres de Rubens (1577 - 1640), Géricault, le 25 janvier 1811, sera encore le premier des élèves de Guérin à obtenir une carte de copiste pour « la galerie des tableaux du Sénat Conservateur »5 où étaient alors conservés les grands tableaux de Rubens consacrés entre 1621 - 1625 à la vie de Marie de Médicis (ils rejoindront le musée du Louvre en 1815). Géricault, comme l'atteste la copie de la collection Dubaut, s'est donc intéressé à retranscrire un fragment du tableau monumental de l'Entrevue du roi et de Marie à Lyon, le 9 novembre 1600 (3, 94 x 2, 95 m) où Rubens peignit, au premier plan, deux lions surmontés de putti, tirant un char sur 1. Charles Clément, Géricault. Étude biographique et
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