CÉLINE Louis-Ferdinand (1894-1961).

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CÉLINE Louis-Ferdinand (1894-1961).
L.A.S. « LF Céline », [Copenhague] le 20 [septembre 1947], à Charles DESHAYES à Lyon ; 1 page et demie in-fol., enveloppe. Vigoureuse lettre dans laquelle Céline invective vertement certains journalistes et hommes politiques de l'après-guerre. [Charles DESHAYES, jeune lyonnais de 22 ans, avait proposé à Céline de prendre sa défense.] « Cher ami, Vous avez bien raison. L'indignation s'impose - on m'a tout pillé, volé, mes livres, ma médecine, tous mes moyens d'existence, la liberté, mes bois et jusqu'à mon bla bla bla ! C'est l'atrocité à son comble ! Satané Canard super enchaîné ! Vous pouvez y aller certes d'un papier sur cette bagatelle ! Et citez ma lettre si vous l'entendez... Ah pour les Herriot et autres Cardinaux qu'espériez-vous ? Ce sont pauvres “employés d'Opinion” bien foireux... Que leur demander ? Toute leur vie ne fut que des “Posez culotte !” et des “Reculottez !” Ont-ils d'autre sens ? La meilleure position d'être bien mis par l'Opinion : faire jouir Caliban. Et puis le sucer bien encore et le reconsucer ! n'en point perdre une goutte. Ce sont des goulus - malheureux en ce moment que d'angoisses ! Molotov est-il mieux membré que Truman ? Quel parti prendre ? Parti dans le sens de mariage toujours avec mise au lit, extases etc. Qu'ils se foutent pas mal vous le pensez de mes affaires... Affairés qu'ils sont à se refaire le trou du cul. Tant de fois déjà... »... Lettres à Charles Deshayes (1988, n° 23, transcription inexacte).
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