SAND George (1804-1876).

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SAND George (1804-1876).
MANUSCRIT en partie autographe, signé « George Sand », Gabriel, Drame en 5 actes avec Prologue et Épilogue, [1851] ; 243 pages in-4 (27,3 x21,7 cm) en 7 cahiers cousus, couvertures de papier brun. Manuscrit d'une pièce de théâtre inédite. De son « roman dialogué » Gabriel (1839), Sand va tirer un drame auquel elle travaille pendant l'été 1851 ; elle en envoie le manuscrit à Hetzel le 6 octobre 1851. Elle destine alors sa pièce, tantôt appelée Gabriel, tantôt Julia, à la Porte Saint-Martin, puis songe à Rachel pour le rôle-titre. En 1853, elle la propose à l'Odéon, puis à nouveau à la Porte Saint-Martin en 1855, sans succès. La pièce ne sera jamais jouée, et est restée inédite. L'action se passe à Florence puis à Rome. Le prince Jules de Bramante ne veut pas que son petit-fils Astolphe, menant une vie de débauche et issu de la branche cadette, hérite du titre ; il décide de faire élever sa petite-fille Julia, de la branche aînée, comme un garçon, sous le nom de Gabriel, en lui inspirant la haine du sexe féminin. L'amour va cependant rapprocher Astolphe de Gabriel. Mais Gabriel, androgyne déchiré, va se laisser tuer par un envoyé du prince, furieux que Gabriel ait révélé son secret..Le manuscrit, entièrement à l'encre bleue au recto des feuillets, avec une large marge, comprend sept cahiers : Prologue (36 ff.), acte I (36 ff.), acte II (44 ff.), acte III (39 ff.), acte IV (40 ff, les 4 derniers blancs), acet V (38 ff, le dernier blanc), Épilogue (19 ff, les 3 derniers blancs). Le Prologue et les trois premiers actes sont copiés à l'encre bleue par Alexandre Manceau, le compagnon de George Sand. Les deux derniers actes et l'épilogue sont de la main de Sand. Sand a soigneusement revu les cahiers copiés par Manceau, avec de nombreuses ratures et corrections autographes, dans les interlignes, les marges, ou par des collettes portant un nouveau texte, voire des pages autographes intégrées dans le cahier en remplacement d'un passage écarté Elle a procédé de même dans les actes autographes, où la plantation du décor est écrite par Manceau. En tête des actes IV et V, Manceau a collé sur la page en regard du début de l'acte une maquette de décor. Acte IV (aquarelle gouachée) : « À Rome. Une arcade du Colysée, éclairée par la lune et sombre par endroits. On voit par l'arcade une partie de l'amphithéâtre qui se perd en fuite, sur la droite »... ; acte V (plume et aquarelle) : « Le Palais du prince Jules à Rome. Une riche chambre à coucher. Une porte à gauche. Une grande porte au fond ; fermée d'une tapisserie armoriée et donnant sur la salle des gardes ».
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