EGYPTE

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EGYPTE
Le Papyrus Tamérit 1. Exceptionnel papyrus écrit à l’encre rouge et noire de dix-sept colonnes (chacune de quinze à dix–neuf lignes) en beau hiératique de deux textes rituels osiriens. Encre rouge et noire sur papyrus. Égypte, Époque Ptolémaïque, ca. 210 av. J.-C. L. 350 cm (environ) H. 20,5 cm Montage en huit planches et une de fragments. Acquis en 1961.  Les colonnes X+1 à X+15 sont « Le décret mis en œuvre à l’égard de la région d’Igeret, prescrit durant la nuit du diadème pour faire en sorte qu’Osiris soit souverain dans la région d’Igeret ». Les colonnes X+16 et X+17 concernent le début d’un second rituel inconnu par ailleurs : «Rituel de la fête de faire le tour [des murs] ; rituel du bandeau seched du dieu grand dans la nécropole qui est accompli dans la maison ». Publication : H. Beinlich, Papyrus Tamerit 1. Ein Ritualpapyrus der ägyptischen Spätzeit, (Dettelbach, 2009). Le Papyrus Tamérit 1, longuement publié par Horst Beinlich, contient deux textes rituels de l’époque ptolémaïque concernant les mystères d’Osiris. Le premier texte, « Le décret mis en œuvre à l’égard de la région d’Igeret » est déjà connu par un parallèle conservé au Metropolitan Museum, le papyrus d’Imouthès, fils de Psintaês, (Inv. 35.9.21), publié par Jean-Claude Goyon en 1999. Le second texte, « Rituel de la fête de faire le tour des murs ; rituel du bandeau seched », dans lequel les mystères trouvent leur achèvement durant le mois de khoiak, est, à ce jour, sans équivalent. Les textes de notre papyrus font partie d’un groupe d’époque grécoromaine sculptés sur les murs des temples ou écrits sur papyrus, dont une quinzaine seulement est parvenue jusqu’à nous, répartie dans différents musées et collections privées. Le premier livre est une sorte de culte de performance mettant en scène le dieu Osiris, pleuré par Isis et Nephtys, dans la salle d’embaumement. Puis il quitte cet endroit et franchit les vingt portes et stations des enfers, où il doit montrer sa connaissance mythique et les noms de chaque porte. Cette partie est très proche dans sa conception du chapitre 145 du Livre des Morts. Contrairement au parallèle du Metropolitan Museum, aucun nom de propriétaire n’est indiqué ; cela suppose que notre papyrus était destiné à un temple et non placé dans un tombeau. Bibliographie comparative : J. Cl. Goyon, Le papyrus d’Imouthès fils de Psintaês, (New York, 1999). Quelques passages : « Celui qui aime la lumière, tu ne te diriges pas vers la nuit, ô celui qui aime la compagnie, tu n’avances pas seul ! Où es-tu, Jouvenceau d’or. Ce pays est celui du silence, la Douat est celle de la nuit.  Isis et Nephtys te réclament durant la nuit du diadème et Nout t’appelle afin que tu viennes ! » (Col. 3/8-10) « Dit par Isis : La nuit est là. Où es-tu mon époux ? Je vais à la grotte de mon mari dans Rosetaou et je crie de souffrance et les momies sur leur natte viennent comme les défunts glorifiés. Presse-toi celui pour qui je pleure, il est là, solitaire ». ( Col. 7/16-19) « Cris de désolation par Nephtys : que faisons-nous dans la solitude, sans geste de ta part pour me secourir ? Je suis avec toi dans la terre d’éternité et je crains que Seth me tue. Tu abandonnes ce qui t’est cher dans l’angoisse de ta dérive, et les cœurs pleurent ». (Col. 13/5-7) « Dit par Nephtys : Il y a un bruit de pleurs. Est-ce Osiris qui s’approche ? Je traverse les flots et je franchis la rive ; j’irai jusqu’à la hauteur du ciel. Mon cœur pleure et mes yeux se désolent. Tout le jour, je passe à te chercher; toute la nuit, je passe à te chercher. Es-tu encore en vie ? » (Col. 10/14-17) « Dit par Isis : Viens, Jouvenceau d’or; presse toi ! C’est le moment de l’anéantissement. Viens, presse toi celui que j’aime voir! La terre est dans les ténèbres. Viens à moi, le Solitaire, le tant déploré ! » (Col. 13/10-11) « Dit par Isis : Ô mon époux parfait, mon tant déploré compagnon, mon frère, celui qui aime le chant, ô faucon qui vole de ses propres ailes vers la région d’Igeret, viens ! Aimes-tu tant l’Occident ? Mon œil pleure, mon cœur est dans l’affliction, mon ventre est malade de feu brûlant. Ô véné - rable momie, où touches-tu la rive ? Puisses-tu aborder ! » (Col. 10/7-9) « Isis ouvre la chapelle et voit le dieu. Elle s’allonge sur lui et dit : J’ai ouvert la chapelle d’or mais mon œil ne voit rien. J’ai ouvert la chapelle d’or mais mon cœur est en pleur et dans la tourmente… J’ai ouvert la chapelle d’or et je le presse de se manifester; je l’appelle et s’il me répond, je vivrai par sa voix. J’ai ouvert la chapelle d’or, y-a-t-il ouverture sans clôture, réponse sans silence ? » (Col. 14/4-8) « Les hommes et les dieux sont avec lui et il est accueilli avec tous les rites. Les dieux et les hommes sont là, avec lui, dans une profonde tristesse. Que la vénérable momie entre dans la grande cour, le visage tourné vers l’Orient. Que le prêtre-sem se place devant lui et procède à la fumigation de résine, Isis placée à sa droite et Nephtys à sa gauche
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