[RACINE] JODELLE (Étienne) (1532-1573)

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[RACINE] JODELLE (Étienne) (1532-1573)
Les œuvres et meslanges poetiques. Reveues & augmentees en cette derniere edition. Paris, Robert Le Fizelier, 1583. In-12 (134 x 70 mm), (12)-294 (i.e. 298) ff. et 2 ff. blancs. Exemplaire bien complet des 10 derniers feuillets numérotés qui manquent parfois, et des deux derniers blancs. Chagrin bleu second Empire, dos à nerfs orné, encadrement de filets dorés sur les plats, fleurons d’angle, filets sur les coupes et contreplats, tranches dorées, chemise en demi-chagrin bleu et étui bordé postérieurs. (Angle supérieur droit du titre gratté avec atteinte aux deux dernières lettres du mot « Œuvres », date partiellement grattée, d’où l’erreur dans la date au dos de la chemise, 1573 au lieu de 1583, petite déchirure sans manque au feuillet 106.) Seconde édition des Œuvres de Jodelle. Cette édition, partagée entre Robert Le Fizelier et Nicolas Chesneau associé à Mamert Patisson, contient 238 pièces, dont une inédite : « Son intérêt particulier réside dans la présence, à la fin du volume, des ‘Vers funèbres’ consacrés à la mémoire de Jodelle par Agrippa d’Aubigné et parus en plaquette après la mort de celui-ci [Paris, Lucas Breyer, 1574]. » (Barbier-Müller). On y trouve le théâtre de Jodelle, notamment Cléopâtre captive, première tragédie à l’antique écrite en français, représentée à Paris en février 1553 devant Henri II. Précieux exemplaire provenant de la bibliothèque de Jean Racine, signé «Racine » à l’encre au titre.  L’histoire des signatures «Racine » sur les exemplaires de la bibliothèque de Jean Racine est très complexe. Elles peuvent être attribuées à trois mains différentes : certaines sont de la main même du grand dramaturge, d’autres ont été apposées ultérieurement par ses fils Jean-Baptiste et Louis après qu’ils en eurent hérité, imitant parfois celle de leur père. Ici, il est difficile de se prononcer sur le caractère autographe ou non de la signature. Le papier ayant bu l’encre, il est malaisé d’en examiner la graphie, en particulier le tracé du R majuscule qui est un élément clef de la signature de Jean Racine. Néanmoins, cet exemplaire est bien mentionné dans le recensement des livres de sa bibliothèque par Paul Bonnefon. Exemplaire porteur d’une belle filiation entre le « premier tragique français » et le plus grand tragédien de l’Âge classique. PROVENANCE Jean Racine (cf. Paul Bonnefon, « La bibliothèque de Racine », Revue d’Histoire littéraire de la France, 5e année, 1898, pp. 169 à 219, n° LII) ; Dr. Lucien-Graux (ex-libris ; vente du 20-21 mars 1958, 6e partie, n° 141) ; Charles Vander Elst (ex-libris). RÉFÉRENCES Barbier-Mueller III, n° 69 ; Tchemerzine III, 760 a ; Renouard 184:5 ; Adams J-224 ; Thiébaud 520 ; Brunet III, 549 ; Ernest Jovy, Etudes raciniennes. La Bibliothèque des Racine, Jean, Jean-Baptiste et Louis Racine, Paris 1933, pp. 9-10, tiré-à-part du Bulletin du Bibliophile, 1932, pp. 558-559 ; Paul Bonnefon, « La bibliothèque de Racine », Revue d’Histoire littéraire de la France, 1898.
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