GÉRICAULT Théodore (1791-1824) Attribué à

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GÉRICAULT Théodore (1791-1824) Attribué à
Narcisse se mirant dans l’eau, dit aussi Le bain de Chloé. Huile sur papier marouflé sur toile. 20 x 16,1 cm. Vers 1811-1812. Au dos, sur le châssis, cachet de cire rouge de la collection Pierre Dubaut, et annotation ancienne à l’encre, sur le papier de bordage : « Géricault / “Narcisse se mirant” (esquisse de jeu[nesse]) ». L’œuvre sera incluse dans le Catalogue raisonné des tableaux de Théodore Géricault, actuellement en préparation par M. Bruno Chenique, dont nous reprenons ici l’étude. Ce merveilleux petit tableau inédit date très probablement des années de la formation de Géricault chez Pierre Guérin, son deuxième maître, entre 1810 et 18121. Plusieurs dessins de Géricault des années 1810-1817 attestent l’intérêt du jeune artiste pour ces corps issus de la fable comme celui de Vénus et Adonis (coll. part.) ou l’Étude de femme vêtue à l’antique, assise sur un rocher et appuyée contre un arbre (Rouen, musée des Beaux-Arts). Géricault continuera à chérir ce motif de la femme nue dans un paysage, campée sous un arbre, dans une extraordinaire série de dessins réalisée au cours de son séjour en Italie (1816-1817), dont Femme nue de profil, au lavis de brun et d’indigo (Rouen, musée des Beaux-Arts), la Femme nue au bain (coll. part.), Léda et le cygne (Louvre), Satyre et Nymphe (Princeton, The Art Museum). Si la douceur et les canons quelque peu hermaphrodites de ce Narcisse se mirant dans l’eau évoquent les sujets traités par Guérin à la même époque, le traitement de la matière appartient bien à Géricault, tout en rappelant les productions de Guérin, de Girodet et de Prud’hon ; le traitement à peine esquissé du visage et des mains n’appartient qu’au seul Géricault. Si le sujet semble classique, son traitement, par contre, est éminemment romantique tout comme son cadrage très resserré, à la manière des petits tableaux de Granet, qu’admirait Géricault. Mais le modèle représenté est-il bien Narcisse ? N’est-ce pas plutôt une très jeune femme ? Le doute est permis, et l’ambigüité probablement volontaire. Ce corps blanc et ces cheveux blonds ne pourraient-ils pas être ceux de Chloé ? On sait que Géricault possédait dans sa bibliothèque un exemplaire des Amours pastorales de Daphnis et Chloé, le célèbre roman de Longus… Examens scientifiques par Lumière Technology en juin 2009. Examen photographique multispectral à 240 millions de pixels : Couleurs D65, lumière rasante ; Reflectographie Ultraviolet ; Reflectographie Fausses couleurs ; Reflectographie Fausses couleurs inversées ; Reflectographie Infrarouge 900 nm & 1000 nm, Émission Infra Rouge, Radiographie au Rayons X. – Nettoyé par Mme Anne-Élizabeth Rouault en 2009. Provenance : – Pierre-Olivier DUBAUT (1886-1968). – Maxime DUBAUT (1920-1991). - Vente Artcurial Deauville 22 août 2009 (expert Bruno Chenique)
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