BOSSUET Jacques-Bénigne (1627-1704).

Lot 78
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BOSSUET Jacques-Bénigne (1627-1704).
RECUEIL comprenant des MANUSCRITS autographes et 2 L.A.S. ; 4 pages in-fol. et 32 pages in-4, montées à fenêtre dans des feuillets in-fol. de papier vélin fort, le tout relié en un volume in-folio, veau glacé bleu nuit, dentelle dorée intérieure (Rivière) ; boîte demi-maroquin bleu à coins de Loutrel, étui.  Important ensemble de manuscrits, fragments, notes et lettres. * Exorde et développement d’un panégyrique de Saint Benoît, composé à Metz vers 1654, et prononcé dans une église de Bénédictins ou dans l’abbaye des Bénédictines de Sainte-Glossinde, et réputé perdu ; Bossuet, dans un autre panégyrique de Saint Benoît, composé à Paris en 1665, renvoie deux fois à ce premier panégyrique (6 pages, avec de nombreuses ratures et corrections). L’exorde (2 pages in-4 d’un bifeuillet) est écrit au verso de la copie d’un acte concernant les pouvoirs de Bédacier, évêque d’Auguste, et du chapitre pendant la vacance du siège de Metz en 1652 : « Encore que les hommes soient partagés en tant de diverses conditions, toutefois selon l’écriture il n’y a à proprement parler que deux genres d’hommes dont l’un connoit le monde et l’autre la cité de Dieu. Cette solennelle division est venue de ce que l’homme n’a que deux parties principales qui sont la partie animale et la partie raisonnable »... Les deux feuillets du développement (paginés 6 et 7, 4 pages in-fol.) commencent ainsi : « Et pourtant la victoire est à nous. Ayez bon courage dit il j’ay vaincu le monde. Il habite en nos cœurs par la foy nous dit Son grand apostre S. Paul […] Il ne se peust que nous ne surmontions le monde, parceque dit l’apostre S. Jean, et lui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde »… Citons encore ce passage sur Saint Benoît : « ainsi victorieux du monde il se confirme d’autant plus dans ses bons desseins. Voila ce me semble si devers la chair glorieusement surmontée parlerai je ici des richesses ? Mais quest il necessaire de rien adjouter à ce que je vous disois tout à l’heure ? Est il rien de plus pauvre que S. Benoist qui ne subsiste que par les aumosnes, qui ne vit que des restes d’un autre homme aussi pauvre que lui ? Que vous dirai je du mépris des honneurs ? »… Etc. * Second exorde d’un sermon sur la Passion de Jésus-Christ, prononcé le 15 avril 1661. Manuscrit de travail, avec de nombreuses corrections (4 p. in-4). « Dans la riche description que le St Esprit nous fait en l’exode des habillemens du Pontife, ce que je trouve de plus remarquable c’est qu’il luy estoit ordonné de ne paroistre jamais devant Dieu sans porter sur la poitrine la doctrine et la vérité en cette tunique misterieuse qui est appellée par Moïse le rational du jugement [...] remarquons avant toute chose que Jesus est a la Croix comme une victime, qu’il y est comme un Redempteur, qu’il y est comme un combattant. Comme victime, il se perd luy mesme, comme Redempteur il sauve les ames, comme combattant, il gaigne le Ciel »… * Notes concernant la préface de Jean MABILLON sur Saint Augustin, préface justificative rédigée en 1699 pour l’édition bénédictine des Œuvres de Saint Augustin, édition qu’on accusait de jansénisme (6 et 2 p. in-4). Mabillon a soumis son manuscrit à Bossuet qui l’a annoté (BnF, Ms latin 11665), mais qui a également rédigé ces notes concernant les sept règles établies par Mabillon pour l’intelligence de Saint Augustin sur les matières de la grâce (la note sur la 4e règle est conservée à la BnF dans le fonds Rothschild). Bossuet commente ici longuement la 3e règle (correspondant aux pages 39-42 du manuscrit de Mabillon) : « On sengage ici à prouver deux choses : l’une que la grace existante de St Augustin est suffisante et qu’elle donne le pouvoir de bien faire si l’on veut ; l’autre que St Augustin ne luy donne pas ce nom. […] Cest brouiller toutes les idées de dire qu’on puisse appeller ou que St Augustin ait peu appeller ou ait jamais appellé du nom de grace suffisante ou le concours general, ou la possibilité naturelle au bien. Car pour le premier le concours est de l’ordre naturel, et tout ce qu’on appelle ou que l’on peut appeler grace suffisante est entendu estre d’un ordre surnaturel »… Puis sur la 5e règle (p. 76 de Mabillon), qui a deux parties : « l’une que la grace efficace prouve que les preceptes ne sont pas impossibles puisqu’elle les fait accomplir »… * Fragment de la Lettre d’un docteur en théologie de la faculté de Paris à l’abbé ***, docteur de la même faculté (2 p. in-4 avec ratures et correction), qui fut répandue manuscrite en 1697 avant d’être éditée dans la Relation sur le quiétisme de Phelypeaux, grand vicaire de Bossuet, en 1732. Bossuet y répond anonymement à une lettre de FÉNELON, archevêque de Cambrai, sur l’oraison et le parfait amour : « on voit l’oraison c’est à dire l’ame de la religion non seule[men]t attaquée mais encore en peril et une pratique basse et intéressée à laquelle les chretiens s’accoutument. On défend, adjoustetil, le parfait amour mesme aux ames les plus avancé
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