FARGUE Léon-Paul 1876-1947.

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FARGUE Léon-Paul 1876-1947.
MANUSCRIT autographe signé « Léon-Paul Fargue », Tancrède, 1894 ; 38 ff. dans un cahier d’écolier de 46 ff. petit in-4 (22,5 x 18 cm), cartonnage d’origine demi-percaline verte à coins, chemise demi-maroquin vert à rabats, étui (étui frotté). Précieux manuscrit autographe complet et original du premier chef-d’œuvre de Léon-Paul Fargue. Tancrède, « cet instant si particulier du symbolisme finissant », selon Jean-Paul Goujon, a été publié, dans la revue franco-allemande Pan, en 1895-1896 ; un projet de publication en plaquette aux Éditions du Centaure n’ayant pas abouti, par suite de la disparition de la revue, ce n’est qu’en 1911 que Tancrède fut publié par les soins et aux frais de Valery Larbaud. Fargue n’autorisera qu’en 1943 une réédition chez Gallimard, dans une version amputée de plusieurs chapitres. « Il était plusieurs fois un jeune homme si beau que les femmes voulaient expressément qu’il écrivît ». L’ouvrage, « petit roman lyrique », se compose de six textes en prose et deux séries de poèmes. C’est en quelque sorte un roman d’apprentissage intellectuel et sensuel. Le manuscrit est rédigé avec soin au recto des feuillets de papier ligné et margé du cahier, à l’encre noire ou violette ; 2 ff. portent au verso des vers biffés. Il est daté en fin « Paris-Chaillac, 1894 ». Il correspond à la version complète, telle que parue dans Pan et publiée par Larbaud, et présente quelques ratures et corrections, ainsi que des annotations pour l’organisation du volume. Sur le feuillet de garde du présent manuscrit, Léon- Paul Fargue a luimême retracé la genèse son livre, dans une note autographe signée datée du 14 mars 1930 : « Ce petit “roman lyrique” a été composé en 1893, en classe, et confisqué, puis rendu avec émotion par mon professeur, Monsieur Vautier. Il a été publié pour la première fois dans Pan, revue franco-allemande, en 1895, avec des illustrations de Launay, Bottini, Delcourt, morts depuis, et “édité en volume” en 1911, par les soins de Valery Larbaud ». Le titre, en tête du premier texte, présente un sous-titre biffé : « ou le rêve en paroles (pour enfants de 16 à 18 ans) » ; ce texte en prose présente la vie de Tancrède (f. 1-4) ; au verso du 1er feuillet, on relève 11 vers biffés : « La spirale tremble »… Dans le chapitre II « Prologue, ou le vol du bracelet d’or » (f. 5-7), en prose, Tancrède passe la nuit avec une jeune prostituée qu’il quitte au matin. Le chapitre III, « Histoire de cette femme ou les fous (narration) » (f. 8-11) est un conte : « Plusieurs aimaient la même femme »… Suit le poème Réprimande, avec la note : « À reporter dans les poésies avant Paysages » (f. 12). Le chapitre IV, Tremblant, est sous-titré : « Sept variantes, faites pour scander la marche ou calmer les nerfs », soit 7 poèmes (f. 13-18). Le chapitre V, Lieds où l’on sourit pour ne pas pleurer, avec une épigraphe de Rimbaud (. 19-32), comprend 9 poèmes : Phrases 1 et 2, Matin, Klagelied, Paysages, L’enfant, Ronde, Divers objets, Amoureux transis. Suivent des proses : VI « Emblème qui prétextera des notes » (f. 33-34) ; VII « Allégorie à l’aurore » (f. 35-36) ; VIII « Traits de caractère, ou Jean qui pleure et Jean qui rit », autoportrait de Tancrède/Fargue, qui clôt le livre. Provenance : Maurice Joullié (ex-libris).
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