FLAUBERT Gustave (1821-1880).

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FLAUBERT Gustave (1821-1880).
3 L.A.S. « Gve Flaubert » et « G. », [1871-1873], à Philippe LEPARFAIT ; 3 pages et demie (papier bleu), 4 pages (deuil), et 1 page in-8. Au fils adoptif de son ami Louis Bouilhet, dont Flaubert veut faire jouer et publier les œuvres. Il parle également des éditions de ses propres œuvres. [Philippe LEPARFAIT (1845-1909) était le fils naturel de Philippe de Chennevières, et de Léonie Leparfait, la compagne de Louis Bouilhet, qui l’éleva comme son fils.] Mercredi matin [Paris, 6 décembre 1871]. Sur Mademoiselle Aïssé (qui sera créée le 6 janvier 1872 à l’Odéon). « Sois calme ! Oui, ils ont un traité pr la reprise de Ruy Blas le 25 janvier. Après des dialogues inextricables, voici ce qui a été convenu il y a 15 jours entre Chilly & moi (il n’y a plus à y revenir). On jouera Aïssé quand même. Puis, le 20 janvier on lanternera le père Hugo avec les décors pendant 15 jours, puis j’irai, moi faire une démarche près de lui pr obtenir encore 15 jours ou un mois. – Depuis lors, comme la D[irec]tion croit de plus en plus à Aïssé, elle est maintenant en pourparlers pr louer la salle des Italiens, où l’on continuerait Aïssé pendant qu’on jouerait Ruy Blas. Rassure-toi. – On ne peut pas d’ailleurs arrêter une pièce tant qu’elle n’a n’est pas descendue à un certain chiffre. Nous avons pr nous la Société des auteurs dramatiques, où Chilly à propos de la reprise de Ruy Blas a été secoué par Al. Dumas (au mois d’octobre dernier). Enfin, fous-moi la paix. Je fais tout pr le mieux. Loin de pousser à la 1ère je voudrais qu’elle n’eût lieu qu’après le Jour de l’An ! J’ai manqué étrangler (sic) le souffleur de l’Odéon dimanche – & hier j’ai cru m’évanouir de fatigue à la répétition. J’en pourrais crever. Mais ça ira ! Ma moyenne de lettres est par jour d’une dizaine. — J’ai passé hier 1 h. ½ aux décors ce sera chic ! […] C’est à nous (à l’Odéon) que le père H. pourrait peut-être faire un procès. Mais il n’osera »... Dimanche soir [Paris, 12 janvier 1873]. Au sujet de la réunion de la commission pour le monument à Louis Bouilhet, qu’il faut convoquer : « Il faut s’arranger pour qu’il manque le moins de monde possible. C’est donc une affaire toute rouennaise »... Il a examiné ses traités et ceux de Bouilhet avec le notaire Duplan : « Mon affaire à moi est très simple. À partir du 1er janvier 73 je rentre dans tous mes droits, sauf pr L’Éd. sentimentale dont Lévy a encore l’exploitation pr 7 ans. –Mais les traités de B. sont pitoyables ! Il n’y a rien à faire pr Melænis ! et ses droits sur Festons et astragales sont sujets à contestation » ; le livre est épuisé, et la maison Lévy annonce qu’elle va « faire “une édition complète des œuvres de Mr Bouilhet”– & puis, ce soir même j’ai reçu un mot de Troubat me prévenant officiellement qu’on allait faire une édition bon marché de L’Éducat. sentimentale. – Mystère ! problème ! Trois journaux ont annoncé la prochaine apparition de St Antoine ! – Qu’est-ce que cela veut dire. En tout cas, Lévy va être payé par moi, cette semaine. Tu seras quitte envers lui. – Après quoi, nous verrons. Peut-être, – comme il s’agit, avant tout, d’avoir une édition complète de B. vaudrait-il mieux caller. […] Quant à moi, je suis si dégoûté de toute publication que j’ai remercié Lachaud & Charpentier. – Je pourrais maintenant vendre Bovary & Salammbô. Mais le vomissement que me donnent de semblables pourparlers est trop fort ! – Je ne désire qu’une chose à savoir : crever. L’énergie me manque pr me casser la gueule. Voilà le secret de mon existence. Je suis si indigné de tout que j’en ai parfois des battements de cœur à étouffer. – Que les Dieux te préservent d’en arriver jamais là ! »… Dimanche soir [Croisset, 3 août 1879]. « Lemerre m’a écrit avant-hier qu’immédiatement après Salammbô (qu’il est en train d’imprimer) il va se mettre aux Poésies complètes de L. Bouilhet – donc, que je lui envoie Festons & Astragales, Melænis & Dernières Chansons. Je ne possède ces trois volumes que reliés, ils seraient perdus – & d’ailleurs gêneraient les imprimeurs. – Peux-tu toi, les enlever envoyer illico à Lemerre, ou prier Billard de se charger de la commission. Cela est urgent ». Puis il fait une commande d’eau-de-vie et de vins (Bourgogne, Porto, Madère, champagne…. Correspondance (Pléiade), t. IV, p. 428, 634 et 682.
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