GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE (1743-1790) OFFI - Lot 144

Lot 144
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Estimation :
1200 - 1500 EUR
GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE (1743-1790) OFFI - Lot 144
GUIBERT JACQUES-ANTOINE-HIPPOLYTE, COMTE DE (1743-1790) OFFICIER, TACTICIEN ET ÉCRIVAIN. MANUSCRIT autographe, Lettre de M. le Cte de Guibert à M. de Voltaire en réponse à sa Tactique en vers, en datte du 6 Xbre 1773; 3 pages et quart in-4 (infimes fentes aux plis). Réponse au poème de Voltaire La Tactique, inspiré par la lecture de l'Essai de tactique générale du comte de Guibert. [Cet Essai de tactique générale fut profondément admiré de Frédéric II et de Napoléon Bonaparte.] «Ce n'est point à vous, Monsieur, qu'il faut répondre en vers. Vous ôtés le courage d'en faire [...] Vous ne laissez pas à l'amour propre plus de ressources en prose; mais j'ai besoin de vous témoigner ma reconnoissance et la prose est le langage qui appartient à tous les hommes. [...] Les badinages de votre vieillesse auront la grace de ceux de votre printems. Vous emporterez votre maniere avec vous. Comme Raphael vous serez toujours le premier et le seul de votre siècle [...] Continuez, Monsieur, d'abhorer la guerre, dénoncés à l'exécration des siècles à venir les rois qui la font injustement. Flétrissés les guerriers qui ne gémissent pas des maux dont leur devoir les fait instrumens; mais ne confondez pas avec elle une science qui la rend moins funeste. La guerre existoit avant que l'art fut créé et dans le tems qu'on s'égorgeoit sans methode on n'en étoit que plus cruel. Les siècles les plus heureux sont ceux où les guerriers étudient ne futce que leur triste profession. Toutes les lumières se touchent, et on n'est plus féroce dès qu'on s'éclaire»... Etc. Et il conclut: «Si jamais quelque vapeur de vanité pouvoit me monter à la tête, ce seroit certainement quand vous me donnez des éloges, quand vous formez sur moi des présages dont je ne suis pas digne; mais j'admire trop les grands hommes pour m'aveugler sur moi même. Je suis transporté des vertus de Turenne, je pleure à la vue du buste de Corneille. J'ai été ému en approchant de Ferney, et quand votre sta
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