Napoléon Ier (1769-1821)

Lot 34
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Napoléon Ier (1769-1821)
3 L.S. « Bonaparte » (la 1re avec compliment autographe), Dieppe 19 et 20 brumaire XI [10 et 11 novembre 1802], auConsul CAMBACÉRÈS ; les lettres sont écrites par Méneval ; 2 pages et demie et 2 pages in-4, vignettes gravées au nom de Bonaparte Ier Consul de la Republique. [87, 88 et 89] Sejour a Dieppe. 19 brumaire. « Il faut faire ouvrir toutes les lettres dont était porteur M. de Stainville » [Claude-Antoine de Choiseul-Stainville], en se fondant sur le principe « qu'il a été à la solde des Anglais, qu'il a porté les armes contre la République, et que des renseignemens de Londres qui ne m'ont jamais trompé m'ont appris qu'il avait été à Londres pour se faire payer d'une pension que lui font les Anglais. Vous avez parfaitement fait de faire éloigner la seconde représentation de Moliere chez Ninon [d'Olympe de Gouges]. II faut tancer le chef du bureau des théâtres au Ministère de l'intérieur, pour n'avoir pas senti qu'une phrase comme celle-là pouvait donner lieu à quelque scandale. Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous nommiez qui vous jugerez le plus digne, soit pour le tribunal de Trèves, soit pour la judicature vacante. Je suis arrivé à Dieppe hier à 6 heures et demie du soir. La ville était illuminée avec un goût tout particulier ; mais je me trouve logé par vanité de petite ville dans une très mauvaise maison où toutes les cheminées fument. J'ai traversé Fécamp, S. Vallery. La route du Havre à Dieppe étant une route de traverse les voitures ont dû souvent marcher au pas, ce qui a mis les habitans des villages environnans à même de me suivre sur mon passage, et souvent nous avons lié conversation ensemble. Tout ce que j'ai vu soit dans ce pays, soit dans l'esprit du peuple, m'a paru extrêmement satisfaisant ». Il ajoute de sa main : « Salut affectueux ». 20 brumaire. « Je crois que vous avez mal fait de relâcher M. de Stainville ; c'est un acte de faiblesse. Je ne conçois rien à la conduite de Portalis. J'avais ordonné non une fois, mais dix que les évêques ne déplaceraient aucun curé provisoirement, et cependant on fait toujours le contraire. Si cependant, Portalis en a donné l'ordre, les Préfets et les évêques doivent être coupables, et il trouve toujours leur conduite toute simple. Une secte orgueilleuse et implacable a voulu vexer les constitutionnels, ils se sont défendus, et le Peuple les a soutenus. Écrivez au Grand Juge [Regnier] que je désire qu'on ne fasse aucune poursuite ni contre les constitutionnels, ni contre le peuple de Carcassonne. Mon intention est que dans ce diocèse plus que dans aucun autre, il y ait beaucoup de constitutionnels. En général, même dans le diocèse de Rouen, ils ont été trop abandonnés, et quoique je ne puisse me plaindre ni de Rouen, ni du Havre, ni de Fécamp, ni de Dieppe, il est vrai cependant que même l'archevêque de Rouen les tient trop à l'écart. Je désire que vous fassiez éclaircir, s'il est vrai que le cardinal Caprara ait imposé une déclaration aux constitutionnels, celle de rentrer dans le sein de l'Eglise : il paraîtrait bien extraordinaire que Portalis n'en ait rien sû. Enfin il paraît convenable que Portalis et le Grand Juge prennent des renseignemens avant d'approuver l'organisation des diocèses »... 20 brumaire. IL a des renseignements sur l'abbé David : « Si cet individu n'a pu être arrêté au départ, il est très urgent de ne pas ébruiter, afin de le saisir au retour avec tous ses papiers. C'est un des agens les plus actifs de Pichegru. Je suis de retour d'une visite que je viens de faire au Tréport. Demain avant le jour, je me mettrai en route pour Gisors. Je serai à Paris au plus tard, samedi au soir »...
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