Napoléon Ier (1769-1821)

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Napoléon Ier (1769-1821)
7 L.S. « Bonaparte », une avec correction autographe, Boulogne 15-25 brumaire XII (7-17 novembre 1803), au Consul CAMBACÉRÈS ; les lettres sont écrites par Méneval ; 1 page in-4 chaque, la 1re 1 page et quart, la 5e 1 page et demie ; vignettes gravées au nom de Bonaparte Ier Consul de la Republique. [129 à 131, 133 à 136] Tournee d'inspection au Camp de Boulogne. 15 brumaire. « J'ai passé, Citoyen Consul, la journée de dimanche à visiter les nouveaux ports d'Ambleteuse & Wimereux, et à faire manoeuvrer les troupes qui s'y trouvent. Les travaux marchent. Après le combat que nous avons eu, l'ennemi a disparu : il parait qu'il est allé se ravitailler en Angleterre. J'ai été [visiter] aujourd'hui dans le plus grand détail tous les ateliers de la Marine. Cela est aussi pitoyable qu'il est possible de l'imaginer. Je viens de transformer une caserne en arsenal de la marine ; il faut que j'ordonne tout dans le plus petit détail. J'ai passé plusieurs heures à inspecter les troupes homme à homme, et à m'assurer par moimême de la situation des différentes parties. J'ai encore de la besogne ici pour plusieurs jours.2 16 brumaire. « J'ai passé la journée d'hier à faire manoeuvrer les troupes. Tout individu né français qui se trouve arrêté, et qui réclame l'intervention d'un ambassadeur doit être traité plus sévèrement, et l'on ne doit faire aucune réponse aux ambassadeurs. Je suis ici pour plusieurs jours, car j'ai encore beaucoup de choses à faire et à voir ». 17 brumaire. « J'ai passé, Citoyen Consul, une partie de la nuit, à faire faire aux Troupes des évolutions de nuit, manoeuvres que des troupes instruites et bien disciplinées peuvent quelquefois faire avec avantage contre des levées en masse. Une flottille vient de nous arriver du Havre. Elle est composée de 25 batimens. Nous attendons à chaque instant une autre division venant du côté du Havre aussi composée de 25 batimens qui ont mouillé à S. Valery sur Somme. La mer étant très mauvaise, l'amiral [BRUIX] a fait rentrer la flottille dans le port. Les vents du sud, devenus très violens, ont contraint six bateaux canonniers à se réfugier à Calais. On craint qu'un bateau affallé par les vents sur la côte d'Angleterre, n'ait été pris par l'ennemi ». 19 brumaire. « La mer est horrible, et la pluie ne cesse de tomber. J'ai passé la journée d'hier dans le port à inspecter, car il y a toujours à voir. [...] J'attends, demain ou après, le Ministre de la Marine [DECRÈS]. Son arrivée est nécessaire pour que je connaisse l'état des ports de S. Malo & le Havre et que je puisse arrêter les dernières dispositions ». 20 brumaire. « La mer continue ici à être mauvaise, et la pluie tombe par torrens. J'imagine qu'enfin la Seine doit monter. J'ai passé toute la journée d'hier dans le port en bateau et à cheval ; c'est vous dire que j'ai été constamment mouillé. Dans la saison actuelle, on ne ferait plus rien si l'on n'affrontait pas l'eau : heureusement que pour mon compte cela me réussit parfaitement, et je ne me suis jamais si bien porté. [...] Je ne pense pas que je puisse permettre à l'abbé de MONTESQUIOU de revenir à Paris. Il est fort bien à Menton. Il s'est constitué l'agent du Cde Lille [Louis XVIII], et prêtre, il a constamment affecté de méconnaitre le Concordat, conduite naturelle dans sa position diplomatique. Une frégate anglaise vient de se perdre corps et biens entre Boulogne et S. Valery. Beaucoup d'effets ont été jettés sur le rivage, parmi lesquels quelques [correction autographe] livres et registres anglais ». 24 brumaire. Il annonce l'arrivée du ministre de la Marine. « J'ai passé ces trois jours au milieu des camps et du port. Tout commence à prendre ici le mouvement et la direction qu'il doit y avoir. J'ai vu des hauteurs d'Ambleteuse les côtes d'Angleterre, comme on voit des Thuileries le Calvaire. On distinguait les maisons et le mouvement. C'est un fossé qui sera franchi, lorsqu'on aura l'audace de le tenter. La Seine doit être fort élevée à Paris ; la pluie n'a point cessé ici. Nous avons plus de 200 bâtimens depuis S. Malo, en rade ou en partance pour nous joindre »... 25 brumaire. « Il pleut ici par torrens. II nous est arrivé hier l'avant-garde d'une division de la flottille partie du Havre. Il paraît que le reste de la division est entrée à S. Valery sur Somme ».
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